Médiapart : https://youtu.be/0zCxwR2ROQw




Stéphane Hessel, le vieux résistant de 93 ans, nous avait avertis :
« L’économie financiarisée est le principal ennemi» » Indignez-vous ! »
« Préférez la légitimité des valeurs à une légalité défaillante ! » Ses motifs d’indignation ? L’effritement des conquêtes de la Résistance – les retraites, la Sécurité sociale, une presse libre –

Stéphane Hessel donnait conférence de presse en compagnie des membres du conseil national de la résistance (CNR)https://youtu.be/eiHE7gDmqFQ

- Tamara Volokhova, cette binationale qui embarrasse Jordan Bardella :
- Lors du débat télévisé du mardi 25 juin, le patron du RN a été gêné à l’évocation du cas d’une conseillère franco-russe de son parti au Parlement européen, qui a été en contact avec un espion russe, mais aussi en lien avec le conseiller de Poutine à l’origine du prêt accordé au RN.
Matthieu Suc et Marine Turchi 26 juin 2024 à 14h43
Source : https://www.mediapart.fr/journal/france/260624/tamara-volokhova-cette-binationale-qui-embarrasse-jordan-bardella?utm_source=global&utm_medium=social&utm_campaign=SharingApp&xtor=CS3-5
« Seule l’union des gauches et des écologistes peut contrer cette effroyable perspective et ouvrir l’espoir d’une vie meilleure. Seule cette union peut permettre de fédérer les classes populaires et les classes moyennes des bourgs et des banlieues, des villages et des métropoles, comme cela s’est fait dans le passé. « (…)
https://youtu.be/clRMPpBuO9k : JULIA CAGÉ : ET SI LES CITOYENS DEVENAIENT LES ACTIONNAIRES DES GRANDS MÉDIAS ?
https://www.unboutdesmedias.org/
« Seule cette union peut agir sérieusement face à la triple urgence climatique, sociale et démocratique. »(…)
« La démocratie pour boussole .«
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-stephane-hessel-l-eternel-indigne
« Nous, dans notre diversité, personnalités du monde du travail, de la recherche et de la culture, activistes, militantes et militants associatifs, sommes convaincus que la victoire est possible, si nous répondons aux attentes sociales urgentes, si nous défendons les solutions pour le vivant, l’écologie et le climat, si nous valorisons les luttes féministes, le combat contre tous les racismes, contre le rejet des musulmans et l’antisémitisme, contre la stigmatisation des migrants et des minorités sexuelles et pour le respect, la dignité et/ ( article issus du journal le monde : https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/10/l-union-des-gauches-et-des-ecologistes-maintenant-l-appel-de-350-personnalites-du-monde-politique-intellectuel-militant-et-artistique_6238475_3232.html »
https://info.mediapart.fr/optiext
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-grande-table-idees/comment-se-rendre-ingouvernable-5281733 Grégoire Chamayou
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-grande-table-idees/comment-se-rendre-ingouvernable-5281733 Grégoire Chamayou

Le plus cynique étant que les partis d’extrêmes droites qui se présentent comme » remparts » aux » flux migratoires » , sont précisément ceux qui sont inféodés aux auteurs de ces crises .En liens de complicités avec les réseaux d’influences de la Russie de Mr.Poutine, . PT .polipress.org : Articles,sources à retrouver plus bas de la rubrique, ( » solidarités internationales « )
Dictature et libéralisme : https://www.cairn.info/la-societe-ingouvernable–9782358721691-page-214.htm

https://www.theguardian.com/world/2019/oct/04/margaret-thatcher-pinochet-chile-scotch-malt-whisky
« La menace qui pèse sur l’existence de la grande entreprise […] provient d’un conflit fondamental entre notre forme de démocratie politique et le système du marché. Nous avons la conviction que ces deux systèmes sont en fin de compte incompatibles. » Il faut prendre au sérieux ce qu’affirmaient là, en 1978, Jensen et Meckling. Pour la gauche radicale, il ne pouvait y avoir d’authentique démocratie sans sortie du capitalisme. Réciproquement, à droite, beaucoup se mettaient de plus en plus ouvertement à considérer qu’il n’y aurait pas de salut pour le capitalisme sans se délester d’une façon ou d’une autre de la « démocratie ».Grégoire Chamayou La société ingouvernable.https://www.cairn.info/la-societe-ingouvernable–9782358721691-page-214.htm

Les partis d’extrêmes droites, sont en collaboration avec le régime de Poutine, faire le choix d’un votre d’extrême droite c’est voter contre son pays, car leurs agendas, leurs orientations, sont celles de la collaboration avec le régime fasciste de Poutine, la vulnérabilité de la France , l’effondrement d’une possible indépendance Européenne.la défaite par la collaboration devant un régime meurtrier. C’est nier le patriotisme en choisissant la collaboration.
https://www.challenges.fr/politique/poutine-orban-les-encombrants-allies-de-marine-le-pen_808974

Agriculture : Pourquoi le programme des extrêmes droites aggravera les conditions de travail des paysans , et accélérera l’ érosion des sols ? :
https://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14488
https://www.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2015-2-page-47.htm
Le printemps silencieux , Rachel Carson : Premier ouvrage sur le scandale des pesticides, Printemps silencieux a entraîné l’interdiction du DDT aux États- Unis. Cette victoire historique d’un individu contre les lobbies de l’industrie chimique a déclenché au début des années 1960 la naissance du mouvement écologiste.
Printemps silencieux est aussi l’essai d’une écologue et d’une vulgarisatrice hors pair. En étudiant l’impact des pesticides sur le monde vivant, du sol aux rivières, des plantes aux animaux, et jusqu’à nos cellules et notre ADN, ce livre constitue l’exposition limpide, abordable par tous, d’une vision écologique du monde.
Avec plus de 2 000 000 d’exemplaires vendus, Printemps silencieux est un monument de l’histoire culturelle et sociale du 20e siècle.

« L’humanité est actuellement dans un étrange paradoxe, d’un côté elle est obsédée par la sécurité et l’augmentation de l’espérance de vie et de l’autre, elle détruit son environnement et en particulier le sol nourricier, mettant ainsi en péril sa propre survie.«
La mort des sols agricolesLydia Bourguignon, Claude Bourguignon
https://www.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2015-2-page-47.htm
La mort des sols agricoles

9En violant les lois du sol, l’agriculture, dite intensive, participe à l’extension des déserts au rythme de 10 Millions d’hectares par an.
10La mort des sols suit toujours les mêmes étapes quel que soit le climat : Dégradation biologique puis chimique et enfin physique (l’érosion).
La dégradation biologique des sols agricoles
https://www.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2015-2-page-47.htm
pour s’informer, un agriculteur indépendant , explique son métier :

Solidarité internationale.
Contribuer à de meilleurs conditions de vies, pour la dignité humaine, le respect de la vie humaine, et conséquemment, en aidant à l’amélioration des conditions de vies , réduire les besoins d’exils, de gens qui au départ veulent juste vivre en paix.
« le choix politique en Europe est crucial , les réseaux d’influences russes , contribuent au maintient de dictatures aux pratiques inhumaines sur leurs propres populations.
L’indépendance de l’Europe , entre les usa et la Russie , est déterminante.
Certes l’Europe n’est pas parfaite, mais à la mérite d’exister, et de pouvoir constituer une alternative à l’affrontement de deux blocs aux détriments des peuples. Mais pour cela, les électeurs doivent avoir connaissances des liens qui existent entre les partis politiques d’extrêmes droites et le régime de Mr Poutine .
la grande crise des exils à si grande échelle, qui est toujours en cours à commencé en 2011, lorsque la Russie à aidé le régime de Bashar al assad à assassiner son peuple, c’est une logique cynique qui vise à , projeter des millions de gens fuyants les atrocités , à venir chercher refuges en Europe ou ailleurs,créant ainsi de gigantesques mouvements de populations ,d’exodes de millions de personnes , cherchant refuges, dans une Europe déjà lessivée par la crise financière , créant ainsi les conditions à des marchandages géopolitiques et des tensions dans les pays d’accueils, favorisant les discours xénophobes par l’usage de médias privés en collusion entre les extrêmes droites européennes et la Russie de mr Poutine, contribuant à l’épanouissement des discours xénophobes , et participant aux financement parfois, de partis politiques d’extrêmes droites, la Russie, joue un coup stratégique en plusieurs mouvements, comme au billard, par rebonds.
Le plus cynique étant que les partis d’extrêmes droites qui se présentent comme » remparts » aux » flux migratoires » , sont précisément ceux qui sont inféodés aux auteurs de ces crises .En liens de complicités avec les réseaux d’influences de la Russie de Mr.Poutine, . PT .polipress.org :

https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/20338/Les-Russes-veulent-ils-la-guerre
Depuis l’invasion de l’Ukraine, les Russes présentent une énigme. Sont-ils bellicistes ? Attentistes ? Apeurés ? Lobotomisés ? Indifférents ? Il fallait la politologue Vera Grantseva qui a grandi sous Poutine et qui enseigne aujourd’hui à Paris pour élucider magistralement ce mystère.
Que nous racontent ces images de citadins faisant leur marché en ignorant les bombardements, les combats, les victimes ? Ces bureaux de recrutement militaire clairsemés et ces salles de théâtre pleines à craquer ? Ces prisons qui se vident de leurs criminels et se remplissent de dissidents tandis que les écoles virent aux centres de rééducation idéologique ? Ces sondages erratiques publiés par une presse muselée ou aux ordres et ces émissions télévisées où on annonce l’apocalypse nucléaire ? Comment expliquer ce déni de réalité, cette apathie éthique, cette paralysie politique ?
La répression, la propagande, le mensonge n’expliquent pas tout, nous dit Vera Grantseva. Mobilisant les témoignages, les sciences sociales, l’histoire, et sa connaissance intime de la société russe, elle décrypte les ressorts cachés d’un État prédateur, d’un régime mafieux, d’un peuple traumatisé soumis à un néo-féodalisme cannibale.
« Les Russes veulent-ils la guerre ? » demandait, en 1961, le poète Evgueni Evtouchenko. Voici, soixante ans après, la réponse qui nous concerne tous.
Après avoir été chargée des relations internationales à la mairie de Saint-Pétersbourg et professeure à l’École des hautes études en sciences économiques, Vera Grantseva est aujourd’hui enseignante à Sciences Po Paris. Ses études géopolitiques sont publiées dans de grandes revues internationales.

https://www.bondyblog.fr/societe/loi-logement-dans-les-annees-a-venir-les-menages-precaires-vont-tout-simplement-trouver-de-moins-en-moins-a-se-loger/

le grand recul social,
la guerre des classes, l’alignement sur Moscou et Pékin, comme modèles de société, la dictature de
l’argent , l’asservissement des précaires, les tortures des dissidents … voilà le programme des extrêmes droites, la revanches des empires, l’asservissement des peuples, la fin des libertés :


Ces nouvelles forces de » L AXE » , (que démontrent plusieurs enquêtes et documentaires ) Rappellent l Axe Fasciste de 1940, et leurs modèles de société sont basés sur l’asservissement , la domination, la coercition, le contrôle, la violence d’état, la torture, les détentions abusives, le viols comme répressions .. la surveillance constante, la délation, ect , leurs membres ? : la Chine, l’Iran, la Syrie, la Russie… voilà les régimes de société auxquels sont affiliés les réseaux d’extrêmes droites. Voir les alliances et les unions des ces dirigeants, les voyages de Mr Victor Orban à Trump, de lepen à Orban , de Orban à Poutine.
( theguardian, BBC, Arte, RTBF , médias publics canada ect https://www.international.gc.ca/world-monde/issues_development-enjeux_developpement/response_conflict-reponse_conflits/crisis-crises/ukraine-fact-fait.aspx?lang=fra) .. ect..


La fin de la mégamachine, Introduction. Fabian Scheidler. Seuil.
https://www.frontpopulaire-2024.fr/#form-inscription-container
Droit du travail, retraite, recules social, précarisations des travailleurs, fin du droit du travail, le programme du RN est axé sur l’asservissement des travailleurs :
https://france.attac.org/se-mobiliser/retraites-pour-le-droit-a-une-retraite-digne-et-heureuse/article/l-imposture-du-rn-face-a-la-reforme-des-retraites
https://linsoumission.fr/2023/10/27/portrait-rn-romain-baubry/
publié aujourd’hui à 15h34 ( 12 JUIN 2024 )
Gabriel Loustau lors du rassemblement d’extrême droite du Comité du 9 Mai le 11 mai 2024 à Paris. (Alain Guilhot/Divergence)par Maxime Macé et Pierre Plottu
A peine la victoire de la liste de Jordan Bardella aux européennes était annoncée dimanche soir que les militants d’extrême droite radicale faisaient parler les poings. Dans la nuit suivant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, quatre d’entre eux ont été interpellés par les forces de l’ordre à Paris après une agression à caractère homophobe et transphobe à proximité du jardin du Luxembourg. Parmi les interpellés, un des leaders du GUD Paris, Gabriel Loustau, fils d’un ancien cadre du Rassemblement national, Axel Loustau, comme l’a révélé le Parisien ce mercredi.A lire aussi
https://www.arte.tv/fr/videos/118869-000-A/france-la-jeunesse-n-emmerde-plus-le-rn/
Extrême droite : chez les radicaux, c’est (aussi) une affaire de famille

La retraite à 60 ans… enfin non ça dépend
Lors des élections présidentielles en 2022 [1], la candidate du RN a longtemps prôné un retour à la retraite à 60 ans avec 40 annuités pour une retraite à taux plein, avant de faire volte-face et de défendre finalement un âge progressif de départ à la retraite. Seules les personnes ayant commencé à travailler avant 20 ans pendant 40 annuités pourraient donc partir à la retraite à 60 ans. Une personne n’ayant commencé à travailler qu’à 25 ans ou plus ne pourrait partir en retraite qu’à 67 ans.
Le système de retraites basé sur un âge progressif défendu par le RN se rapproche ainsi beaucoup du système progressif défendu actuellement par le gouvernement. En outre, le RN n’intègre aucun dispositif de pénibilité qui permette de partir plus tôt à la retraite pour les métiers éprouvants, constituant un recul grave en matière de santé pour les travailleuses et travailleurs.
La défense de la retraite à 60 ans par le RN n’était donc qu’un effet d’annonce.
SOURCES / ATTAC :


https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/1961-josephine-baker-a-propos-de-la-philosophie-de-sa-tribu-arc-en-ciel
Joséphine Baker Figure discrète de la Résistance, elle s’illustra aussi dans la lutte antiraciste. Ce combat et son idéal de paix universelle l’amenèrent à créer, avec son mari Jo Bouillon, une « tribu arc-en-ciel ». Douze enfants de nationalité et de religion différentes, élevés ensemble au château des Milandes dans le Périgord, véritable havre paix pour l’artiste, qui y vivait depuis 1939.

Vivre en fraternité
« J’ai eu cette idée parce que j’ai vu tellement d’incompréhension entre les êtres humains, les soi-disant adultes. Et j’étais sûre qu’avec des tous petits enfants innocents, ils pourraient donner un exemple absolu de la fraternité mondiale (…). « Ce n’est qu’en France qu’on pourrait donner un tel exemple, avec des enfants venant des 4 coins du monde et vivant ici vraiment en frères« .
« les Jours heureux »,
le programme du Conseil National de la Résistance, précédé d’un texte de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
https://www.babelio.com/livres/Binet-Les-jours-heureux-programme-du-Conseil-National-de/1621692
Le 15 mars 1944, les 16 membres du Conseil national de la Résistance (CNR) adoptaient un programme commun publié sous le nom des « Jours heureux ». Sécurité sociale, nationalisations, droit au repos, accès à la culture… « Loin de se limiter à l’abrogation des mesures du gouvernement de Vichy, ou de viser à la restauration des réformes du Front populaire, le programme du CNR crée du neuf et s’avère d’une grande modernité », écrit Sophie Binet :
« Il est minuit moins le quart »,
elle appelle à s’en inspirer dans ce « moment de clarification qui peut permettre à celles et ceux qui résistent à l’extrême droite et au néolibéralisme de se serrer les coudes et de se rassembler ». En voici des extraits.

C’est de Gaulle qui lancera la première offensive d’ampleur en 1967 avec sa réforme par ordonnances de la Sécurité sociale. L’objectif est – déjà – de limiter les dépenses de la Sécurité sociale, et de mettre fin à la direction démocratique par les salarié.e.s. Les élections sont supprimées, et la parité avec les patrons est instituée, les salarié.e.s perdant leur majorité des trois quarts.
Cette réforme suscite la fronde unanime des syndicats qui organisent en vain plusieurs journées de grève et de manifestations.
De Gaulle impose sa réforme, mais paiera son passage en force. Un an plus tard, il doit affronter le mouvement de Mai-68, une mobilisation inédite et massive de la jeunesse pour le droit à l’émancipation conjuguée à de grandes grèves ouvrières pour les droits sociaux. Il n’abroge pas les ordonnances mais la dynamique est lancée : la victoire de la gauche en 1981 apporte des améliorations du système de retraite et de nouvelles nationalisation.
Entre la protection sociale (Sécurité sociale, mutuelles complémentaires, chômage) avec les cotisations des assurés qui financent directement les prestations et les entreprises nationalisées, c’est près de 50 % du PIB qui est exclu de la spéculation capitaliste. Une situation insupportable pour le néolibéralisme naissant porté par Ronald Reagan et Margaret Thatcher. Le principe : mettre l’Etat au service des marchés financiers, livrer l’économie à la spéculation financière en amenant les entreprises et les Etats à se financer sur les marchés au lieu d’utiliser le crédit bancaire.
Pour faciliter la circulation des capitaux ils remplacent les systèmes de retraite par répartition par des caisses de retraite par capitalisation. Ainsi, la gestion des sommes épargnées par les salariés pour financer leurs futures retraites est assurée par des fonds de pension qui les placent dans des entreprises.
C’est ce qui enclenche le mouvement de financiarisation de l’économie, et le passage d’un capitalisme patrimonial avec des entreprises dont le patron est aussi le propriétaire à un capitalisme dominé par des fonds spéculatifs exigeant une rentabilité d’autant plus élevée que la pérennité et la bonne santé de l’entreprise ne les concernent pas.
Ils n’en ont cure : seuls comptent les dividendes. Une double peine pour le monde du travail : les retraites par capitalisation sont sans aucune garantie et il suffit d’une crise financière ou de fautes de gestion pour que leur pécule fonde comme neige au soleil et qu’ils se retrouvent sans rien pour financer leur retraite, à l’image de ces millions de retraités américains après la crise des subprimes en 2008.
Ensuite, c’est leur épargne retraite qui financiarise leur travail et leurs entreprises.
Pour se convaincre du résultat, il suffit de constater qu’en France, les secteurs dans lesquels les luttes sont les plus dures sont aussi ceux qui sont les plus financiarisés :
les premiers actionnaires d’Orpea, gestionnaire d’Ehpad impliqué dans un scandale de maltraitance, sont les retraités canadiens, via leur système de retraite public par capitalisation. De même, dans le secteur du commerce et de l’habillement marqué par de violentes restructurations et faillites issues d’une gestion purement financière, comme Casino, Conforama ou Vivarte par exemple.
Ainsi, on place le monde du travail dans une contradiction complète : pour s’assurer le meilleur niveau de retraite on a intérêt à ce que les rendements exigés des actions soient les plus élevés possible, alors que comme salarié.e.s, nous avons besoin que l’argent que nous créons par notre travail soit d’abord redistribué par les salaires et réinvesti dans l’outil de travail.[…]
En France, dès sa création en 1998, le Medef se fixe pour objectif une refondation sociale dont la logique est d’en finir avec le compromis social issu de la Libération. Denis Kessler, ancien numéro deux du Medef et dirigeant d’un grand groupe d’assurances, le déclare publiquement en 2007 pour enterrer les derniers héritages du gaullisme au lendemain de la victoire de Nicolas Sarkozy :
« Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »
Cet édito publié par le journal « Challenges »a le mérite de la clarté et démontre un patronat qui assume désormais d’attaquer frontalement les acquis du CNR.
Après les privatisations de 1986, la réforme des retraites de 1993 et de 2003 et celle de 1995 partiellement enterrée par la grande mobilisation qui suivit, il ne s’agit évidemment pas des premières charges. Mais c’est la première fois qu’elles sont formulées de façon aussi ouverte et assumée, preuve d’une inversion des rapports de force et d’un tournant générationnel, les derniers résistants étant de moins en moins nombreux.
C’est aussi le signe d’un conflit d’intérêts assumé sans complexe : Denis Kessler était patron d’une société d’assurances, il a donc directement intérêt au remplacement de tout ou partie de notre Sécurité sociale, en matière de maladie, de retraite ou de prévoyance, par un modèle assurantiel.
Le capitalisme, pour se développer, a sans cesse besoin de nouveaux marchés pour spéculer. Là se trouve l’objectif de la remise en cause de nos retraites ou de notre système d’assurance maladie. Il ne s’agit pas de faire des économies mais d’ouvrir un nouveau terrain de jeu pour les assureurs privés.
En France, aucun gouvernement n’a encore osé mettre fin aux retraites par répartition pour le remplacer par un régime par capitalisation. Par contre, chaque réforme des retraites depuis 1993 fait reculer le niveau de protection des retraites par répartition, et ouvre un nouveau marché pour l’épargne retraite.
C’est la raison pour laquelle chaque réforme s’est accompagnée de la mise en place de mesures pour aider au développement de l’épargne retraite, dont les encours représentent désormais plus de 10 % du PIB.
1995, 2003, 2010, 2019, 2023, ceux qui ont tenté de remettre en cause les droits à la retraite ont toujours eu à affronter la rue et de très fortes mobilisations qui les ont soit forcés à renoncer à leur projet, comme en 1995 et en 2019, soit leur ont coûté très cher politiquement, de Nicolas Sarkozy battu en 2012 après avoir passé sa réforme en force en 2010, à Emmanuel macron minoritaire dans le pays comme au Parlement et en grande difficulté pour finir son second mandat. L’attachement très fort des Françaises et des Français au programme du CNR n’est pas à démontrer.
C’est la raison pour laquelle, à l’exception de Denis Kessler, ceux qui se sont appliqués à le détricoter ne l’ont jamais assumé au grand jour et ont au contraire sans cesse essayé de le récupérer. Emmanuel Macron détient la palme dans ce domaine, lui qui a osé convoquer un CNR, « Conseil national de la Refondation », tentative heureusement largement dénoncée et boycottée, et a intitulé son parti « Renaissance », terme employé par les résistants pour désigner le travail de reconstruction à enclencher après-guerre.[…]
Résultat du démantèlement du programme du CNR et des compromis d’après 1945, le monde de 2024 ressemble de façon saisissante à celui des années 30 : multiplication des conflits armés et extrême droite au pouvoir ou à ses portes. « Plutôt Hitler que le Front populaire », ce triste slogan semble redevenu d’actualité pour une partie du capital. La dynamique est mondiale mais rien n’est écrit d’avance : Brésil, Pologne, Espagne, la vaste mobilisation, notamment syndicale, a empêché l’extrême droite d’arriver ou de revenir au pouvoir. […]
L’expérience du CNR doit nous servir de boussole et nous inspirer.
Il ne s’agit certainement pas de chercher à reproduire à l’identique son programme. Le monde a profondément changé, avec la globalisation, la révolution numérique et le défi environnemental qui n’existaient pas à l’époque. Les dynamiques de mobilisation ne se construisent jamais sur la nostalgie d’un passé mythifié.
Le programme du CNR visait du neuf, une seconde naissance pour la France. ◗
Les jours heureux, programme du Conseil national de la Résistance, précédé de « Il est minuit moins le quart » de Sophie Binet, Grasset,

Le néofascisme se déploie sur la scène mondiale…
21 mai 2023Activité, Santé, Sociétédictateurs, extrême droite, fachisme, politique, populisme0 commentaires
« La nouvelle internationale fasciste » .Ugo Palheta

Nous publions ci-dessous l’introduction du dernier livre d’Hugo Palheta, La Nouvelle internationale fasciste, publié chez Textuel, en 2022
De même que le fascisme fut un mouvement global dans l’entre-deux-guerres, le néofascisme ne peut être saisi comme une simple juxtaposition de mouvements nationaux : il forme d’ores et déjà une internationale. Il y eut une internationale brune dans les années 1930 ; il y a une nouvelle internationale fasciste aujourd’hui.
Les extrêmes droites des différents pays et régions du monde, qu’il s’agisse de cénacles intellectuels, de groupuscules violents,
de milices armées ou de grosses machines électorales, ont non seulement toujours eu des liens entre elles à l’échelle internationale, parfois extrêmement étroits, mais leurs dynamiques s’inscrivent bien dans un processus de globalisation des mots, des images, des idées, des styles et des affects nationalistes, autoritaires, racistes, masculinistes, transphobes,
conspirationnistes, etc. C’est un sens commun qui s’élabore ainsi, et dont procède une compréhension partagée du monde actuel, mais aussi une sensibilité, une manière d’être affecté par le cours de ce monde.
L’existence de cette internationale de la haine ne paraîtra étrange qu’aux prophètes de la « mondialisation heureuse », pour lesquels les flux internationaux – de marchandises, de capitaux, d’êtres humains mais aussi d’idées – ne sauraient avoir que des effets positifs de pacification du monde et d’enrichissement de l’ensemble des parties prenantes, ou pour celles et ceux qui s’imaginent naïvement que le chauvinisme, a fortiori sous ses formes les plus extrêmes, interdirait toute forme de coopération au-delà des frontières.
Pourtant, aussi ultranationalistes soient-ils, aussi persuadés soient-ils que leurs patries surpassent leurs voisines en beauté, en puissance et en culture, les néofascistes développent une vision globale et s’organisent aussi à l’échelle internationale –
comme leurs prédécesseurs qui voyaient généralement dans le fascisme italien puis dans le nazisme des modèles, qui s’en inspiraient et en reprenaient les codes et les symboles, des stratégies et des modes d’organisations.
Chaque force montante cherche à tirer parti du prestige obtenu par d’autres forces ailleurs. Tout un langage et une conception du monde se forment et se diffusent, partagés bien au-delà des frontières nationales. Certains pays tels que la Hongrie, ou la Russie jusqu’à une période récente, jouent le rôle de modèle, permettant de donner confiance, et parfois de mécènes. Certaines figures, comme Trump, Poutine, Orbán ou Bolsonaro ont pu (ou peuvent) apparaître comme autant d’hommes forts providentiels, les accoucheurs enfin advenus d’un monde nouveau, libéré du « mondialisme » et du « communisme », de la « théorie du genre » et de la « tyrannie des minorités ». (…)
Mais la production et surtout la diffusion de théories conspirationnistes se sont certainement accélérées et globalisées ces deux dernières décennies. En lien notamment avec les possibilités nouvelles qu’offrent les médias web et les réseaux sociaux, et en réponse aux craintes associées à la pandémie mais aussi aux attentats terroristes, aux guerres ou aux flux migratoires, toute une industrie du mensonge a émergé, qui va de la production en série de fake news (sur le Covid et les vaccins mais aussi sur les Juif·ves, les musulman·es, les migrant·es, les minorités sexuelles, etc.), et l’on sait que ces éléments ont pu jouer de manière non-négligeable dans l’élection de Trump ou Bolsonaro, jusqu’à des thèses complotistes plus ou moins loufoques et sophistiquées (QAnon, « Pizzagate », etc.).
Ces thèses sont bien souvent liées aux intégrismes religieux mais plus encore au suprémacisme blanc [2] lui-même connecté étroitement à l’antisémitisme, l’islamophobie, la négrophobie et la xénophobie anti-migrant·es. De ce point de vue, comment ne pas mentionner l’importance et la dimension mondiale prise par la théorie dite du « grand remplacement », développée par l’écrivain français Renaud Camus en 2010 ? Et comment ne pas voir que, ces dernières années, elle a armé idéologiquement des assassins, en offrant des cibles « logiques » et une légitimité à leur ressentiment racial ?
Il ne s’agit donc pas d’un simple objet littéraire pour collectionneurs de bizarreries d’extrême droite, d’un « élément de langage » pour des discours de Valérie Pécresse ou d’un slogan éructé par des manifestants néonazies – comme à Charlottesville en 2017 où des milliers de nationalistes blancs hurlaient que « les Juifs ne [les] remplacer[aient] pas » et où une militante antifasciste, Heather Heyer, fut tuée par une attaque à la voiture-bélier. Le « grand remplacement » est le dernier nom que s’est donné cette vieille obsession blanche de l’invasion-submersion de l’Occident par les peuples du Sud [3], mais elle est devenue ces dernières années le blason d’une idéologie mortifère et, à ce titre, elle tue régulièrement. Elle n’a ainsi pas cessé au cours des dix dernières années d’être mise en avant par des terroristes d’extrême droite pour justifier des attentats commis contre des minorités : à Pittsburgh (aux États-Unis) où 11 Juif·ves furent assassiné·es dans une synagogue en 2019 ; à Christchurch (en Nouvelle-Zélande) où ce sont 51 musulman·es qui furent tué·es dans deux mosquées ; ou encore plus récemment à Buffalo (là encore aux États-Unis) où 10 personnes, majoritairement afro-américain·es, ont été abattu·es dans un supermarché. Tou·tes au nom de la lutte contre le prétendu « grand remplacement ».
Ce motif idéologique se mêle volontiers à d’autres, qu’il s’agisse de la « colonisation à l’envers », du « racisme anti-Blancs », de la « défense de l’Occident » (nom d’ailleurs d’une importante revue néofasciste française de l’après-guerre), ou de la thématique plus ancienne du « génocide blanc », dont les milieux néofascistes attribuent généralement la paternité aux juifs, qui utiliseraient l’immigration – et, dans certaines versions, l’islam – pour hâter la décomposition des nations occidentales et l’avènement d’un grand marché mondial, dissimulant lui-même une dictature juive. Antisémitisme et islamophobie se rejoignent ainsi dans une variété conspirationniste du racisme dont l’issue – ou l’horizon – est bien celui de « nettoyage ethnique [4] ».
Un autre élément idéologique saillant de cette constellation violente, de plus en plus présent ces dernières années, tient dans l’accélérationnisme : l’idée qu’il faudrait accélérer l’avènement d’une guerre raciale, notamment par des attentats contre les minorités juives et/ou musulmanes, pour inciter ces dernières à répliquer.
Cela permettrait alors de contraindre les majorités blanches à s’affirmer violemment afin, disent-ils, de préserver leur identité, leur culture, leur territoire, ou encore leur « biotope » face à des « espèces invasives » – pour parler comme Hervé Juvin, l’un des principaux conseillers de Marine Le Pen, dont cinq ouvrages ont été publiés dans la collection de Marcel Gauchet (chez Gallimard).
Ce livre n’a pas pour visée de susciter la peur mais d’inciter à l’action. Agir ne suppose pas de tout savoir, mais la conscience collective du danger et la connaissance précise de l’ennemi ne sauraient être négligées dans notre lutte prolongée pour faire reculer le néofascisme. Pour cela, j’ai voulu ici avancer quelques pistes permettant de prolonger des analyses développées précédemment à partir du cas français [6]
S’il est évident que les formes concrètes prises par le néofascisme – sur un plan idéologique et organisationnel notamment – dépendent en premier lieu de coordonnées nationales et d’histoires singulières, celui-ci se développe sur un terrain et procède de logiques qui sont à la fois nationales, continentales et mondiales. Sans cette dimension globale, on comprendrait mal que des formes radicales de nationalisme se développent à partir d’un langage et d’obsessions communes, sinon bien souvent identiques, et progressent de manière quasi simultanée dans le monde. À tel point que, lorsque la pandémie de Covid-19 est apparue, quatre des principales puissances économiques mondiales – États-Unis, Inde, Brésil et Russie [7] – étaient gouvernées par des figures d’extrême droite – en l’occurrence Trump, Modi, Bolsonaro et Poutine – et connaissaient des processus de fascisation.
Il est vrai que le néofascisme demeure à ce stade inachevé. Dans beaucoup de pays, il ne s’est pas – ou peut-être pas encore – cristallisé sous la forme d’organisations militantes de masse, capables d’encadrer idéologiquement leurs partisans, d’intimider – voire d’éliminer – physiquement leurs opposant·es, de mener de vastes campagnes politiques, de quadriller le terrain, etc. Les capacités de mobilisation et d’occupation de la rue de ces extrêmes droites néofascistes ou fascisantes restent en général faibles au regard de la puissance du fascisme « classique » de ce point de vue, mais aussi de la force maintenue ou renouvelée, du moins dans un nombre non négligeable de pays, des mouvements d’émancipation (mouvements syndicaux, féministes, antiracistes, paysans, etc.). En outre, s’il y a bien un imaginaire néofasciste, globalisé bien qu’il prenne des formes différentes selon les contextes nationaux, il ne constitue pas à ce stade une idéologie conquérante et unifiée, tendue vers l’avènement d’un homme nouveau et l’avenir radieux d’un ordre mondial alternatif.
Dans tous les cas, doit-on attendre de faire face à un mouvement néofasciste achevé pour prendre au sérieux les processus de fascisation actuellement à l’oeuvre et les organisations qui portent des projets néofascistes ou fascisants ? Le néofascisme n’a pas gagné la partie mais, plus que jamais, une course de vitesse est engagée entre ce dernier et les mouvements d’émancipation. Cette bataille se déploie à l’échelle mondiale : de nos luttes, de notre volonté mais aussi de notre capacité stratégique, en dépendra l’issue. Ugo Palheta SOURCE : https-mediascitoyens-diois-info-2023-05-le-neofascisme-se-deploie-sur-la-scene-mondiale/
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[8] Voir : « Pire que la catastrophe climatique ? La catastrophe climatique + le fascisme. Entretien avec A. Malm », Contretemps, 5 juillet 2021. https://www.contretemps.eu/catastrophe-climat-capitalisme-fascisme-malm/
https://luxediteur.com/de-big-pharma-aux-communs-se-tourner-vers-le-collectif/
https://www.arte.tv/fr/videos/107194-040-A/arte-regards/
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Josep_(film)
Quand le libéralisme dépouille les structures d’un pays :

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